|    AU BOUT DE LA
        ROUTE...      Sur la route
         du soir, il avance courbé, 
         
         Brisé
         par les années, les jours et les malheurs.
         
         
         Sur son dos un
         manteau élimé et troué, 
         
         
         Dessous
         tremble son corps épuisé de
         douleurs.  Sous une
         capuche, il cache son visage
         
         Où
         pleure sa vieillesse en larmes de départ. 
         
         
         Le Temps a
         pris son âge, ses amours et sa rage, 
         
         
         Son destin
         s'est perdu au détour du hasard.  Il se jouait
         du Temps, le Temps l'a rattrapé.
         
         
         A vouloir trop
         aimer il a étreint la nuit,
         
         Noyé
         les étoiles dans des yeux inondés
         
         
         Et jeté
         le soleil dans un torrent de pluie.  Il est tard
         pour rêver ou faire demi-tour,
         
         
         Les saisons
         ont passé, les regrets sont restés.
         
         
         Lourds sont
         les souvenirs quand le bonheur est sourd
         
         
         Aux cris d'un
         coeur qui part sans un tendre baiser.  Sur la route,
         ce soir, il avance courbé,
         
         Le corps vide
         de pain, l'âme vide d'amour.
         
         Il rentre
         à son logis sa misère coucher
         
         
         Il sait le
         lendemain que s'éteindra le jour.  Posés
         au pied du lit, ses souliers usés, 
         
         
         Compagnons
         fidèles de sa vie d'infortune, 
         
         
         Reflètent les lueurs d'un ciel
         apaisé
         
         Sur ses
         lèvres blanches qui sourient à la
         lune.  Moun 110803
  Une paire de souliers - Van
               Gogh
 Fond d'écran:
                 Sérénité - Dessin de AFT
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