| Le
         Catharisme
         
          
         
         Le Catharisme est un autre
         christianisme apparu en Europe autour de l'An Mil. La
         vieille église occidentale n'en finissait pas de
         repousser les tentatives de réforme. 
         
         
         Nombreux étaient
         ceux qui voulaient revenir aux préceptes fondamentaux
         du Christ et rejetaient ouvertement la liturgie et le pesant
         protocole de l'Eglise officielle.
         
          
         
         Ce fut le temps des
         "nouveaux apôtres": moines défroqués ou
         laïques enflammés, des hommes s'en
         allèrent par les chemins pour clamer les valeurs de
         l'Evangile à un peuple en quête de
         modèles de sainteté. Ils voyaient dans le
         monde visible l'oeuvre du diable et croyaient en un autre
         monde incorruptible et éternel, crée par Dieu.
         Ils niaient l'existence de l'enfer, condamnaient sacrements
         et hiérarchie ecclésiastique. Ils aspiraient
         à un retour à l'Eglise primitive, au
         christianisme des apôtres, face au laxisme de l'Eglise
         catholique de l'époque.
         
          
         
          
         
         Cette religion opposait
         deux créations : celle du Dieu Bon, un paradis
         éternel et spirituel ; et celle issue d'un mauvais
         principe, notre monde temporel et matériel. Proches
         des gens de leur siècle, sachant répondre
         à leurs angoisses et à leurs doutes, ces "bons
         chrétiens" comme ils se plaisaient à se nommer
         ou "les bonshommes" , firent de nombreux adeptes par la
         seule force de la parole et de l'exemple. Incapable de
         fournir une réponse adaptée, l'Eglise
         officielle fut rapidement débordée et ne put
         empêcher "l'Eglise des Apôtres" de gagner des
         régions entières. Ce fut notamment le cas du
         Midi Toulousain où la noblesse locale adhéra
         largement à la nouvelle religion.
         
         
          
         
         Mais ces idées
         nouvelles vinrent se heurter à une Eglise
         accrochée à ses privilèges et d'un
         débat théologique on en vint bientôt
         à une crise ouverte où la politique glissa son
         poison...
         
          
         
         Après quelques
         tentatives de conciliation, on en vint aux armes et le pape
         Innocent III en appela à la croisade contre les
         hérétiques.
         
          
         
         Et au printemps 1209,
         l'étendard de la religion flottait haut pour
         justifier un affrontement militaire et politique qui
         deviendra celui de la couronne de France contre le
         comté de Toulouse.. La guerre fut longue et cruelle
         et l'Aude paya cher son attachement aux "bons
         chrétiens" et sa fidélité au comte de
         Toulouse : les armées croisées
         attaquèrent les places fortes et ravagèrent le
         pays.
         
          
         
         Et sur le versant nord des
         Pyrénées, le bruit des armes ne prit
         officiellement fin qu'en 1229 avec la défaite
         militaire et politique du comte de Toulouse. Ce dernier
         signa cette année là le traité de
         Meaux, qui laissait le champ libre à une
         répression méthodique de la religion
         interdite. On créa alors pour cela l'un des plus
         terribles instrument de répression de l'histoire :
         l'inquisition.
         
          
         
          
         
         L'inquisition
         
         
         Véritable police
         religieuse, l'inquisition était menée par
         quelques hommes incorruptibles qui traquaient les "mauvaises
         pensées" de leurs contemporains en s'appuyant sur la
         délation et la peur. 
         
         Si leurs premières
         cibles furent les nobles et les notables, coupables de
         croire ou tout simplement d'aider les
         "hérétiques", ils s'attaquèrent vite
         aux petites gens, paysans, artisans, marchands,
         décidés à éradiquer totalement
         le mal de la société.
         
          
         
         Les effets de cette
         terrible mécanique de répression furent tels
         que rapidement, les Bonshommes ne purent se cacher dans les
         châteaux ou les villes, et durent chercher refuge dans
         les sites plus discrets ou plus inaccessibles. Ce fut
         notamment le cas du château de Montségur,
         où ils étaient installés à
         demeure depuis 1204 et qui devint en 1232 le point de
         rencontre et le refuge des proscrits ; mais aussi
         Quéribus, Peyrepertuse, Lastours,, les cathares
         résistèrent jusqu'au bout, perchés dans
         leurs nids d'aigle regardant la mer.
         
         C'est en souvenir de cette
         période de leur histoire que ces forteresses refuges
         sont appelées aujourd'hui "châteaux du Pays
         Cathare". En fait la réalité
         archéologique est toute autre : les fortifications
         méridionales ont été
         complétées ou remplacées par de
         nouvelles constructions après la croisade.
         
         
          
         
         Dans l'Aude on peut citer,
         Carcassonne, Lastours, Quéribus, Peyrepertuse,
         Puilaurens qui sont autant de témoins des grands
         événements de cette histoire. 
         
         
          
         
         Montségur ultime
         place forte, défi au roi et au pape, fut pris
         après un long siège, et plus de 200 personnes
         montèrent sur le bûcher le 16 mars 1244. Pour
         les vainqueurs comme pour les vaincus, Montségur
         devint alors un symbole, celui de la fin de "l'Eglise des
         Apôtres". 
         
         Extrait du site de
         fanou: http://vaguebleue.free.fr/
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