| La virgule de
         la vie
         
          
         
         La mort n’est
         pas un point final,
         
         Elle est
         plutôt une virgule,
         
         Un
         deshabillement tombal,
         
         Un changement
         de véhicule.
         
          
         
         L’homme,
         humble ver, fait son cocon,
         
         Qui se
         transforme en chrysalide,
         
         Après
         la mort, un papillon,
         
         Survole un
         avenir splendide.
         
          
         
         Quand Dieu
         créa Son paradis,
         
         Il abolit le
         gaspillage,
         
         Tous ses
         labeurs étaient exquis,
         
         Il
         décréta le recyclage.
         
          
         
         Rien n’est
         crée, rien n’est perdu,
         
         Car chaque
         atome se transforme,
         
         A chaque
         instant, comme prévu,
         
         En s’incarnant
         de forme en forme.
         
          
         
         La mort n’est
         pas un point final,
         
         Elle est
         plutôt une virgule,
         
         Un continu
         fondamental,
         
         Que l’on
         écrit en minuscule.
         
          
         
         
         Christian
         Cally  Le trait
         d’union
         
          
         
         
          
         
         
         Entre
         naissance et mort, un seul trait d’union,
         
         
         Attache les
         deux bouts d’un même
         phénomène,
         
         Dès
         notre premier cri, ce petit trait nous
         mène,
         
         Vers le
         râle final de toute vie humaine ;
         
         
         C’est
         l’immuable loi de la création.
         
         
          
         
          
         
         C’est à
         nous d’ajouter, au trait grammatical,
         
         
         Une forte
         valeur pour sa grande importance ;
         
         Il nous faut
         batailler depuis notre naissance,
         
         Pour faire un
         bon parcours avant que l’échéance,
         
         
         Ne vienne pour
         couper ce trait ombilical.
         
          
         
         La naissance
         s’annonce avec un cri strident,
         
         Qui nous
         lance, en avant, vers notre destinée, 
         
         
         Et petit
         à petit, c’est la grande ruée,
         
         
         Sur le chemin
         qui mène à l’aveugle odysée,
         
         
         Qui
         s’achève, toujours, par un cri
         délirant.
         
          
         
          
         
         On arrive muni
         d’un tout neuf passeport,
         
         Tamponné d’un visa qui marque
         l’échéance,
         
         Du permis de
         séjour et de la résidence,
         
         
         Qui nous sont
         octroyés par l’oculte puissance,
         
         
         Et met ce
         petit trait entre naissance et mort.
         
         
          
         
         Christian
         Cally
         
         18 Juillet 2003.
         
         
         ***
         
         
         La
         Destinée
         
          
         
          
         
         Je suis le
         vent, je suis l’orage,
         
         Je suis le
         duvet du nuage,
         
         Je suis la
         flamme du soleil,
         
         Et de la lune,
         je suis l’oeil. 
         
          
         
         Je suis la
         nuit pleine de voiles,
         
         Où je
         parsème mes étoiles,
         
         Je suis le
         chant des vendangeurs,
         
         Et la sueur
         des laboureurs.
         
          
         
         Je suis la
         feuille triste et jaune,
         
         Qui tombe sous
         les vents d’automne,
         
         Je suis
         l’esprit des éléments,
         
         
         Je suis
         l’hiver et le printemps.
         
          
         
         Je suis le
         coeur et je suis l’âme,
         
         De
         l’étincelle et de la flamme,
         
         Je suis
         Zénith, je suis Nadir,
         
         De tous les
         siècles à venir.  Je suis les
         pleurs, je suis les rires,
         
         Ainsi que
         source des délires,
         
         Je suis
         berceau, je suis cercueil,
         
         Le suis
         naissance et je suis deuil.
         
          
         
         Je suis
         l’amour et l’espérance, 
         
         La
         guérison de la souffrance,
         
         Je suis le
         poing de l’étérnel,
         
         Qui rend
         justice au criminel.
         
          
         
         Qui suis-je,
         enfin, quand je voyage,
         
         Quand je
         traverse d’âge en âge,
         
         Les existences
         des humains
         
         Pour leur
         tracer leurs lendemains ?
         
          
         
         Je suis
         sémeur des destinées,
         
         Qui
         réglemente les années,
         
         
         Dans leurs
         recoins les plus obscurs ;
         
         Je suis
         passés, présents, futurs.
         
         
          
         
         Christian
         Cally.
         
         20 Avril
         2003   |